Les grands critères d’attribution détaillés
1. Existence d’un handicap ou trouble susceptible d’entraver l’insertion ou le maintien dans l’emploi
La clé : il doit s’agir d’un handicap reconnu au sens large. Cela comprend :
- Les déficiences motrices (mouvements, déplacements, gestes fins…)
- Les troubles sensoriels (vue, audition…)
- Les handicaps "invisibles" (diabète, épilepsie, sclérose en plaques, troubles psychiques, maladie chronique…)
- Les déficiences intellectuelles ou cognitives (troubles DYS, autisme, etc.)
Le handicap doit présenter un retentissement "significatif" sur la capacité de la personne à obtenir ou conserver un emploi (Article L5213-1 du Code du Travail).
2. Incidences sur le travail : la notion de « restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi »
Ce critère, souvent flou, est décisif. La MDPH va examiner l’impact concret du handicap sur :
- L’accès ou la reprise d’un emploi (difficultés dans la recherche, accès à la formation…)
- Le maintien en poste (besoin d’adaptations, fatigabilité, rythme, mobilité intra-entreprise…)
Par exemple, un diabète qui impose des pauses thérapeutiques ou des aménagements de poste, un trouble anxieux rendant difficile l’accès à certains emplois, peuvent justifier la RQTH, même sans incapacité physique visible.
3. La notion de « compensation du handicap »
La commission va apprécier la nécessité de compensations (adaptation de poste, horaires aménagés, matériel spécifique…). Si l’environnement classique du travail ne permet pas d’exercer dans des conditions équivalentes à celles d’une personne non handicapée, la RQTH peut être accordée.